Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/122

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corriger ce i"i bavard. Apparemment cette tortue aura lié connaissance avec des flamants, qui lui auront proposé de l'emmener en Himalaya, Ils lui onl mis un bâton en bouche e( onl pris leur essor. Elle a entendu quelqu'un parler, n'a pu tenir sa langue, ;i voulu parler, ;i lâché le bâton, esl tombée du liaul des airs, a péri, o Puis tout haut : « ( rra ad roi, les bavards qui ne sauraient tenir leur langue, encourent de pareils mal heurs, o Après quoi il récita :

(Vers. ) « C'est elle qui s'est tuée en élevant la voix : elle tenait ferme le bâton; en parlanl elle a péri. — Instruit par cet exemple, ô héros entre tous les hommes, il faut, pour le bien, ne point parler hors de propos. Voyez: c'esl pour avoir trop parlé que la tortue a péri.»

(Prose.) « ("est pour moi qu'il dit cela-», pensa le roi. « Révérend ». dit-il, « c'est pour moi que vous dites cela? — î îrand roi, que ce soit vous ou un autre, qui parle trop subit pareil sort, » Et il lui conta ce qui s'était passé. Le roi, dorénavant, fui silencieux et réservé.

Lorsqu'il eut achevé cette parabole, le Maître en ré- véla l'application antérieure aux personnages actuels: <( En ce temps-là », dit-il, « la tortue, c'était KLôkâlika; les deux jeunes flamants, c'étaient deux des doyens de notre communauté; le roi, c'était Ananda ; et le sage conseiller, c'était moi. » Ceci est le conte de la Tortue. (Jâtaka pâli, 215.)

Tableau bien composé, cadre inepte ; et c'est ainsi d'un bout à l'autre. La variété et la mono- tonie de ce genre ne peuvent ressortir que d'un second exemple.

'.( Qui possède les quatre vertus » : cette histoire fut

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