Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/127

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\l.ii BRAHM VNIS.MK III

«l'une liturgie tombée en désuétude, de la philoso phie moniste la notion d'un Dieu lu qu'il hypos tasie en trinité : tou! demeure, el tout est chang<

< v qui caractérise la religion actuelle, c'esl pré cisémenl cette Trimûrti bien connue et justement admirée: Brahmâ le créateur, Visnu le conserva leur; Çiva le destructeur : — splendi de synthèse du plan de l'univers, qui f;iit de la destruction inces- sante la condition nécessaire d'une création nou- velle et réalise aux yeux de la l'unie le mot profond de notre Cl. Bernard: « La vie, c'estla mort»? — ( )ui : mais que l'on ne s'j trompe pas, ce n'est pas la pensée philosophique qui a créé ce groupe, elle n'en est sortie qu'après coup: c'esl hasard si ces dieux se sont rencontrés et associés, hasard s'ils ont présenté des attributs qui ont donné prise à l'anti- thèse; leur- naïfs adorateurs, les fidèles qui, dès l'époque du Buddlia, avaient voué une dévotion ex çlusive, les uns à Çiva, les autres ;'i Visnu, n'y en tendaient pas tant de malice; il- révéraient l'un îles deux dieux et ignoraient à peu près l'autre; quant a Brahmâ, il- l'ignoraient totalement. Leurs croyances, faites ;'i la mesure de l'âme populaire et, par certains côtés, peu différentes de celles du bouddhisme décadent, qui faisait du Buddha un dieu, avaient peu à peu conquis ceux que rebutait l'abstruse théosophie du brahmanisme; et, quand celui-ci se mit en devoir de regagner le terrain perdu, il ne trouva rien de mieux à faire, que de

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