Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/171

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M \ll\ltll \li VTA - LES EPISODES ISS

tu me l'as accordée; et voici que tu m'enlèves mon unique aimé ! Tel est donc inon vœu: que Satyaval re vienne â la vie, et ainsi ta prédiction s'accomplira! Yama, Bis de Vivasvat, roi de la justice, s'inclina et dénoua son lacs 1 ... S;ï\itn. sa grâce obtenue, regagna le lieu "ii gisait la pâle effigie de son époux : elle s assit

'i terre auprès de lui, 1 souleva et lui refit de son sein

on doux oreiller. Il reprit connaissance, et, comme re venu d'un long voyage, il ne se lassait pas de couver Sâvitrî d'un tendre regard; el il lui 'lit : « Que j'ai Longtemps dormi ! pourquoi De m'as-tu pas éveillé ? et où donc '■-! cet homme au teint sombre qui m'empor

i.-iit ?» s,-'i\ [tri répondit : << Longtemps, û le [Heur des

héros, tu as dormi, accablé, sur mon sein. Maintenant, mon prince, que sont dissipées ta torpeur et ta fatigue, lève-toi, si tu le peux. Vois: déjà se sont alluméesles étoiles, o

\\< rentrent â l'ermitage, il- le trouvent en liesse: le vieux père u recouvré la vue; il recouvrera -<>u royaume et mille autres biens; Sâvitrî sera mère de cru! fil-. Le récit se traîne : il ne nous importe plus; si le narrateur hindou savait s'arrêter où nous le quittons, n'aurait il pas à ce coup, atteint lu perfection ?

La merci universelle, telle <|u<' l'imaginent ces naïves et émouvantes légendes, passe de bien loin les bornes de la Camille, les bornes même de l'humanité: le Buddha nous à déjà appris (p. KM

1. Évidemment, dans la pens lu i te, l'âme s'on

retourne toute seule au corps, comme un fauve lâché ;■ son gîte.

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