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POEMES GNOMIQUES

sens ésl intacte et la force vitale inébranlée, c'esl alors que le sage doit songer avec ferveur au s;i lut de son âme: à quoi bon creuser une citerne quand la maison est en feu ?

(93 1 Le Bol est son lit; les lianes de ses bras, son oreiller; le ciel bleu. Bon dais; la lune, sa veilleuse; le pacte de chasteté qu'il ;i fait avec son épouse, Bon union charnelle, et les régions célestes son! les jeunes escla^ es qui agitent autour de lui 1»'- éventails de tous les vents : ainsi repose un erniiie, aussi luxueusement qu'un prince de la terre.

(96) Terre ma mère, Air mon père, Feu mon ami, Eau ma Bceur 1 , Espace mon Erère, aujourd'hui pour la dernière fois, je joins humblement les mains devant vous; car l'abondance des ouvres pies que j'ai de par vous accomplies a l'ait rayonner en moi une pure lumière qui a dissipé les ténèbres de ma pensée, el je réside enfin dans le Brahma suprême.

C'est exclusivement dans l'esprit de ce dernier livre, avec moins de talent poétique et d'originalité de pensée, un pessimisme plus sombre et [dus négateur, mais parfois aussi mi élan d'altruisme plus émouvant, qu'a été composée, beaucoup plu- tard sans doute, par un nommé Çihlana inconnu

par ailleurs, la « Centurie de l'Apaise nt su

prème » [Çânti-Çataka).

(.'{, 10) Un homme grossier m'injurie : je me renferme dans r.i-i b- de la patience, el me voici heureux. Mais ensuite je retombe dans l'affliction, à la pensée d'avoir été pour ce malheureux l'occasion d'un semblable péché.

1. Qui ne se souviendrai! ici des naïves el touchantes effusions de S. François d'Assise?

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