Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/263

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HISTOIRES -'"

pareil à celui qui situerait < lésar au commencement de la période julienne, soit en 1713 avant .!.-< '. En fait, on ne connaît pas, dans la liste des rois du Mâlava, capitale Ujjayinî, aujourd'hui Udjein, dans la partie occidentale de l'Hindoustan propre ment dit, — un seul souverain du nom de Vikra- mâditya; mais, en tant que sobriquet, « Soleil de l'héroïsme », il a pu être décerné à plusieurs d'entre eux. Si celui de Bilhana est le même que le Vikra- mâditya à la cour duquel une autre tradition fait briller les oeuf perles [navaratna), c'est-à dire les neuf sommités littéraires ou scientifiques de l'Inde médiévale, — dont Kâlidâsa, — l'âge de Kâlidâsa, encore quimparfaitement fixé, fixe à peu près par ricochet le sien : il a régné au VI e siècle de notreère. Quoi qu'il en soit, ce grand souverain ou ce grand nom, comme l'on voudra,.a joui d'une popularité sans égale, et il n'y a guère de branche de la litté rature où il ne se trouve plus ou moins directement intéressé : dans les contes, notamment, il joue un rôle comparableà ••«•lui du calife Haroun al Rachid dans les Mille et une Nuits. Le Vikramânka, heureusement, a plus de fond historique : si au point de vue chronologique il laisse son héros en l'air, il connaît, sur sa vie, ses prouesses et les principaux faits d'armes de sa dj nastie tout entière, quantité de détails qui ne sauraienl être tous de pure invention ; le difficile est de faire le départ du vrai et do faux; l'on n'y parviendra qu'à la longue

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