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B6 i ES LITTERATURES DE L'INDE

te prince Jîmûtavahana, à peine marié à celle qu'il aime, est conduit par le hasard au cimetière où

gisent les ossements des victi s, et entend les

plaintes de la mère du serpent dont le tour est venu de se sacrifier; sans hésiter, il s'offre à le rem- placer, se fait enlever par le rapaee, «'I perd ;ï ce moment un joyau de sa couronne, qui vient tomber aux pieds de son épouse. Kechercbe anxieuse, sup- plications vaines : le jeune héros tombe mort sous les yeux de ses parents et du spectateur, dérogation hardie à la règle qui interdit d'ensanglanter la scène; mais aussitôt une pluie d'ambroisie le res- suscite, ainsi que tous les serpents dont les osse- ments blanchissent le sol, et Garuda fait vomi d'épargner désormais ses séculaires ennemis.

Dans ce drame d'inspiration sérieuse et, par endroits, plutôt lugubre, l'auteur a trouvé moyen d'insérer un acte tout entier. — le III e , — de grosse farce, dont le bouffon ordinaire fait les frais. Jamais le comique ne perd ses droits chez les dramaturges hindous; mais bien peu, comme Kâlidàsa ou ceux dont nous allons parler, savent le faire sortir du sujet lui même.

'->. — La comédie d'ixtrigue

Dans le Mudrâràksasa « le Sceau de Râksasa », en sept actes, de Yiçàkhadèva ou Viçâkhadatta

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