Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/322

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apprendre. — La scène change. Le roi tien! son conseil el règle une affaire d'Étal qui re\ iendra au dénouement; puis, resté seul avec Gautama, son bouffon confident, il s'épanche de sa passion el le supplie de trouver un moyen de lui faire voir Mâla- vikâ. L'autre a prévenu ce désir, et déjà mûrissenl les fruits de son industrie : on entend dans la cou- lisse les deux maîtres de ballet, celui du roi el celui de la reine, se disputer la prééminence dans leur art. Ils portent le débal devanl le roi, qui réclame la présence de la reine pour n'être pus suspect de partialité, et Dhârinî entre, accompagnée d'une nonne bouddhiste, Kauçiki 1 , qui est dans le secret, elle aussi, et va s'employer à favoriser les desseins du roi. Prise pour arbitre, elle décide que chacun îles deux maîtres fera, entendre son élève préférée. La vanité cabotine des deux artistes, la rouerie de la nonne et du brahmane, le dépit contraint de la pauvre reine qui est sur des épines, la joie em- pressée du roi au signal convenu delà représenta- tion,

« J'ai beau nie composer : le son de ce tambour Gourmande ma lenteur, et m'agite et me presse. Pareil au bruit lointain du char de mon amour Roulant sur le chemin qui mène à ma maîtresse »,

font une fin d'acte originale, animée et haute- ment réjouissante. Acte IL — La cour assiste à l'épreuve convenue.

1. Ce personnage parle sanscrit : voir plus haut, p. 276.

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