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LA COMÉDIE EROTIQUE 315

Qu'on se le dise! Quel échantillon veut-on de sa puissance. Le bouffon dit avoir vu, bien loin, dans une ville du Dékhan, une jeune fille d'une beauté miraculeuse : qu'il la fasse venir incontinent. Sitôt

dit, sitôt fait : Karpûramaûjarl fait son entrée ; admiration des assistants; surprise, point exces- sive, de la survenante, — ce sont là «le ces choses qui arrivent tous les jours dan- le monde de la magie; — puis, scène de reconnaissance, il se trouve qu'elle esl la cousine de la reine, on l'in\ ite à rester deus semaines à la cour. Il n'esl pas ques tion d'écrire à ses augustes parent- pour le-; rassurer, — la lettre mettrait trop de temps.— mais OU la leur renverra par la même voie. Ainsi finit le premier acte.

A partir de là. tout n'est plus que plagiat : plagiat candide, tant il est effronté. — Nous avons assisté à la toilette de Mâlavikâ. Le bouffon décrit eu détail celle qu'on a faite à Karpûra manjarl, et à chaque article le roi insère une comparaison tirée des clichés habituels de la rhétorique. — Dhârini est tombée de I escarpolette- On nous fait voir l'héroïne qui s'y j<>ue et le roi qui 1,1 couve d'un œil ardent. — MAlavikâ a fait fleurir un arbre du jour au lendemain. Karpûra manjarl eu fait fleurir trois instantanément : l'un, en l'entourant de ses bras; l'autre, eu lui lançant une œillade : le troisième, en le touchant du bout «lu pied. Inutile de prolonger ce pa-

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