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GWIDILA-GWINIZ


Gwidila, vb., serpenter : dér. secondaire. Cf. gwéden.

Gwidoroc’h, adj., cadet : semble une dérivation de comparatif, d’ailleurs irrégulière, par rapport à goudé. V. ce mot.

Gwidré, s. m., ruse : dér. secondaire. Cf. gwidila.

Gwifi, s. m., chevron, solive (aussi gwivr-ajen V.). Emprunt très probable, mais difficile à préciser : cf. gwiblen et kébr.

Gwigour, s. f., bruit de gond ou d’essieu : se rattache à [sic]

Gwic’h, s. m., vagissement, cymr. gwich « cri », gwichio « crier ». Onomatopée du même type que ag. to squeak « piailler ».

1 Gwil (V.), s. m., variante dialectale de goell, et cf. biouil.

2 Gwil (V.), s. m., variante dialectale de goél. V. ce mot.

Gwîḷ, s. m., larron de nuit, cf. mbr. gouilh, cymr. gwill « vagabond », corn, gwilleiw « mendiant ». — Étym. inc.[1].

Gwiler, s. f., place publique. Empr. bas-lat. villâre.

1 Gwilc’ha, vb., faucher, mbr. guilchat (avec ch et non c’h) ; cf. vbr. guiltiat « tonsure » (d’où changement régulier de t + y en ch), dont la syllabe radicale parait être la même que celle du lat. vellô < *velnô « j’arrache », également isolé. V. sous gweltré.

2 Gwilc’ha, vb., cligner, bigler : dérivation péjorative[2] sur le radical de gwèl-out. V. ce mot.

Gwilioudi, vb., accoucher : dér. de gwéléoud.

Gwiméled, s. f., vrille. Empr. fr. ancien gimbelet.

Gwimm, s. m., regain. Empr. fr. ancien guaïm, qui est le second terme de re-gain, et cf. fr. pré guimaud « pré à regain ».

Gwin, s. m., vin, corn. et cymr. gwin, vir. fin, ir. fion, gael. /ton. Empr. lat. vïnum, qui a passé aussi en germanique.

Gwiṅka, vb., ruer, cf. ag. to wince. Empr. fr. ancien guenchir, etc., qui lui-même est d’origine germanique.

Gwiñed, s. f., sarcloir : dér. de gwini-en (serpette à vigne ?).

Gwiñen, s. f., aubier : dér. de 2 gwenn. Cf. gwengoad.

Gwinien, s. f., vigne. Empr. lat. vinea, ou fr. vigne.

Gwiniz, s. m., froment (aussi guinic’h et guneh V., qui montrent que la finale n’a rien de commun avec éd) : le cymr. gwen-ith « froment » paraît

  1. Probablement simple sobriquet [William, Guillaume, etc.). Cf. Guillou « Guillaume » et guillous « ménétrier » (ou fr. oielleuwl).
  2. Dans vbr. guel-ch « aspect », cymr. guoyl-ch^i gtcyl-ch-u « sembler », le sens péjoratif est encore latent.