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du public, vinrent faire le salut d’usage et offrir de tuer les taureaux, en l’honneur du président et de l’assemblée. Le premier taureau fut bien tué par Relogero ; le second était portugais, très-méchant, noir, zébré de taches plus claires, sournois et vigoureux. Il reçut le coup de la mort de la main d’Huevatero ; mais, avant d’expirer, il lança en l’air le malheureux, le reçut sur ses cornes qui pénétrèrent profondément dans le corps, et le jeta évanoui à terre, puis il s’affaissa lui-même sur sa victime.

Le troisième taureau était portugais : les toréadors étaient sous une impression de terreur difficile à décrire : fier au milieu de l’arène, il semble défier les banderilleros, qui a grand’peine lui plantent trois ou quatre dards pour l’exciter.

« À la douleur et au bruit, le taureau devient furieux : c’est à el Relogero qu’incombe le pénible devoir de l’abattre ; mais il n’y va qu’en hésitant, et ne peut donner que des coups d’épée mal assurés. Le président l’appelle et lui propose de faire couper les jambes au taureau avec la demi-lune ; mais el Relogero refuse cette proposition honteuse pour un toreador, qui doit frapper un ennemi redoutable et non un ennemi