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IV

Effet démoralisateur des courses


Croirait-on que chaque année voit périr, dans le seul cirque de Madrid, plus de deux cent cinquante taureaux ! Quel doit en être le nombre pour tout le royaume ! À lui seul, Pedro Romero, qui est mort en 1839, en aurait tué cinq mille six cents, dans sa longue carrière ; et Cucharès, qui exerce encore son périlleux métier, en a déjà, d’après la Correspondancia de Séville (juillet 1868) abattu sept mille !

Pour les chevaux, on en sacrifie annuellement plusieurs milliers. Dans plus d’un cas, il a fallu recourir aux attelages des voitures de place, pour ne point manquer de victimes. Joseph