Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/199

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— Roi, répondit le Bouddha, ordonne qu’une grande salle soit construite, près de la ville. Qu’elle soit achevée dans sept jours. Je m’y rendrai ; toi, fais que s’y rendent les mauvais ascètes. Tu verras alors qui, d’eux ou de moi, accomplit les plus grands prodiges. »

Prasénajit donna l’ordre de construire la salle.

Les ascètes menteurs, en attendant le jour de l’épreuve, tentaient de circonvenir les fidèles du Maître, et ils en voulaient à tous ceux qui les éconduisaient. Or, le Maître n’avait pas, à Çrâvastî, d’ami plus sûr qu’un frère de Prasénajit, le prince Kâla. Kâla avait manifesté aux six ascètes le plus vif mépris : ils avaient résolu de se venger cruellement.

Kâla était très beau, et, un jour qu’il traversait le jardin royal, une femme de Prasénajit, qui s’y promenait, lui jeta, par jeu, une guirlande de fleurs. Les ascètes apprirent l’aventure, et ils dirent au roi que son frère avait voulu séduire une de ses femmes. À cette nouvelle, le roi fut pris de fureur, et, sans permettre à Kâla de se justifier, il lui fit couper les mains et les pieds.

Le malheureux Kâla se lamentait ; ses amis pleuraient autour de lui. Un des ascètes méchants vint à passer.

« Montre ta puissance, lui cria-t-on. Tu sais que Kâla est innocent. Guéris-le !