tenait son miroir, elle s’y regardait. Ses yeux avaient des flammes heureuses. Ceux qui venaient de la fête l’admirèrent, ils sortirent doucement, et ils pensaient : « Nous comprenons maintenant la jalousie de Ganga. »
Ganga dormait toujours. On le réveilla. On lui dit :
« Grande est ta félicité, ami. Par quels actes agréables aux Dieux as-tu obtenu cette femme d’une si pure beauté ?
— Vraiment, s’écria Ganga, cette raillerie passe toutes les autres. Que vous ai-je fait pour que vous m’insultiez si cruellement ? »
Et, brusquement, il s’en alla. Il brûlait de chagrin et de colère. D’une main rude, il ouvrit sa porte ; il avait à la bouche des paroles injurieuses ; et, tout à coup, il se tut. Il était blême de stupeur. Il avait devant lui la plus belle des femmes, et elle souriait. Peu à peu, il revint à lui ; il se mit aussi à sourire, et il interrogea :
« Ô toi qui m’apparais radieuse comme une Déesse parmi les fleurs, ô bien-aimée, qui t’a faite si belle ? »
Viroupâ dit son aventure. De ce jour, elle et son mari connurent le bonheur, et, tous deux, ils cherchaient sans cesse les occasions de prouver au Bouddha leur foi reconnaissante.