Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/238

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« Ta faute est grave, Devadatta, elle te vaudra un châtiment terrible. Tes efforts criminels sont vains, nul attentat n’ôtera la vie au Bienheureux. Le Bienheureux s’éteindra de lui-même, à l’heure qu’il choisira. »

Devadatta s’enfuit, résolu à ne plus suivre les règles de la communauté et à se chercher des partisans n’importe où.

Vimbasâra, cependant, souffrait de la faim, mais il ne mourait point. Une force mystérieuse le soutenait. Son fils prit le parti d’en finir avec lui par la violence, et il donna l’ordre de lui brûler la plante des pieds, de le taillader aux jambes et de verser sur les plaies de l’huile chaude et du sel. Le bourreau pleura, qui vint torturer le vieillard.

Le jour même où Ajâtaçatrou avait ordonné pour son père une mort si cruelle, un fils lui naquit.

À voir le nouveau-né, il sentit une grande joie ; sa pensée s’adoucit, et il voulut que des gardes courussent à la prison pour arrêter le supplice. Ils arrivèrent trop tard : le roi Vimbasâra était mort dans des douleurs affreuses.

Alors, le repentir entra dans l’esprit d’Ajâtaçatrou. Et un jour il entendit la reine Vaidehî qui disait au petit prince, en le berçant :

« Puisse ton père être aussi bon pour toi que pour lui fut le sien. Il lui arriva, dans sa première