Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/250

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viteur : donc, si tu le veux, tu peux tomber, ô pluie du ciel.

— J’ai des vaches, j’ai des veaux, j’ai des génisses, dit le berger Dhaniya, et j’ai un chien qui est le seigneur de mes vaches : donc, si tu le veux, tu peux tomber, ô pluie du ciel.

— Je n’ai ni vache, ni veau, ni génisse, dit le Maître, et je n’ai pas de chien qui fasse la garde : donc, si tu le veux, tu peux tomber, ô pluie du ciel.

— Les pieux sont enfoncés profondément dans le sol, rien ne peut les ébranler, dit le berger Dhaniya ; les cordes neuves sont faites d’herbes fortes, les vaches ne les briseront pas : donc, si tu le veux, tu peux tomber, ô pluie du ciel.

— Pareil au chien qui a rompu ses chaînes, dit le Maître, pareil à l’éléphant qui a rompu ses entraves, je n’entrerai plus jamais dans une matrice : donc, si tu le veux, tu peux tomber, ô pluie du ciel. »

Le berger Dhaniya s’inclina devant le Maître et dit :

«  Je sais maintenant qui tu es, ô Bienheureux, et je t’emmènerai dans ma demeure. »

Comme ils entraient dans la maison, la pluie se précipita du ciel et l’eau ruissela sur la terre.

En entendant la pluie, Dhaniya parla ainsi :

« En vérité, nous avons acquis de grandes richesses, depuis que nous avons vu le Bienheu-