Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Tu as atteint, mon cher enfant, l’âge où il convient que tu te maries. Dis-moi donc si tu connais une jeune fille qui te plaise. »

Siddhârtha répondit :

« Laisse-moi sept jours pour réfléchir, mon père. Dans sept jours, tu auras ma réponse. »

Et il se mit à penser :

« Des désirs, je le sais, résultent des maux sans fin ; les arbres qui poussent dans la forêt des désirs ont pour racines les douleurs et les luttes cruelles, et leurs feuilles sont vénéneuses ; les désirs vous brûlent comme le feu, vous blessent comme l’épée. Je ne suis point de ceux qui aiment à vivre parmi un troupeau de femmes, et mon sort est d’habiter dans le silence des bois ; là, par la méditation, s’apaiseront mes pensées, et je connaîtrai le bonheur. Mais, parmi les fleurs confuses des marais, les lotus ne grandissent-ils pas ? Des sages se sont illustrés autrefois qui avaient eu des femmes et des fils. Ceux qui, avant moi, cherchèrent la science suprême ont passé des années dans la compagnie des femmes. Ils n’en eurent que plus de joie à s’en aller vers les délices de la méditation. Je les imiterai. »

Il réfléchit aux qualités qu’il priserait chez une femme. Puis, le septième jour étant arrivé, il retourna auprès de son père.

« Père, dit-il, je ne veux pas d’une femme vul-