Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/82

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parfums les plus doux montaient des champs et des jardins ; les oiseaux avaient des chansons tranquilles.

C’est alors que le héros marcha vers l’arbre de la science.

La route était sablée d’or ; des palmiers précieux, couverts de pierreries, la bordaient. Il longea un étang dont les eaux bienheureuses répandaient les plus aimables senteurs ; des lotus blancs, des lotus jaunes, des lotus bleus, des lotus rouges s’y épanouissaient, et des cygnes mélodieux y chantaient des chansons pures. Près de l’étang, sous les palmiers, dansaient des Apsaras. Les Dieux, dans le ciel, admiraient le héros.

Il approchait de l’arbre. Il vit, près de la route, le faucheur Svastika :

« Ces herbes que tu fauches sont tendres, Svastika. Donne-moi des herbes ; j’en couvrirai le siège où je vais m’asseoir pour acquérir la science. Les herbes que tu fauches sont vertes, Svastika. Donne-moi des herbes ; et, toi-même, plus tard, tu connaîtras la loi, car je te l’enseignerai, et tu pourras l’enseigner aux autres. »

Le faucheur donna au Saint huit poignées d’herbe.

L’arbre de la science était là. Le héros le salua sept fois ; il se tint à l’orient. Il jeta sur le sol les