Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Alors une voix sortit de la terre :

« Moi, je témoignerai de sa libéralité. »

Mâra resta muet d’étonnement. La voix continua :

« Oui, moi, la Terre, moi, la mère des êtres, je témoignerai de sa libéralité. Cent fois, mille fois, au cours des existences antérieures, pour d’autres il a donné ses mains, il a donné ses yeux, il a donné sa tête, il a donné tout son corps. Au cours de cette existence-ci, qui sera la dernière, il abolira la vieillesse, la maladie et la mort. Comme en force, il t’a vaincu, Mâra, en libéralité. »

Et le Malin vit une femme très belle sortir de terre à mi-corps. Elle inclina la tête devant le héros, joignit les mains, et dit :

« Ô le plus pur des hommes, je témoigne de ta libéralité. »

Puis elle disparut.

Et Mâra, le Malin, pleura d’avoir été vaincu.



XX


Quand s’enfuit l’armée du Malin, le soleil atteignait l’horizon. Rien n’avait troublé la méditation du héros, et, pendant la première veille de la nuit, il parvint à la connaissance de tout ce qui s’était passé dans les existences antérieures. Pendant la seconde veille, il connut l’état