Page:Herzl - L Etat juif, Lipschutz, 1926.djvu/178

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nous avons beaucoup de mendiants. Étant donné la pression intérieure, qui les décourage, et la bienfaisance attendrie de nos riches, qui les gâte, les natures faibles parmi nous se laissent facilement aller à la mendicité.

Appuyée par les groupes locaux, la Société consacrera, sous ce rapport, à l’éducation populaire, la plus grande attention. Et par là sera ouvert un champ fertile à beaucoup de forces qui, maintenant, s’étiolent inutilisées. Quiconque est animé de bonne volonté doit être convenablement employé. Celui qui, comme homme libre, ne veut rien faire, sera mis à la maison de travail.

Par contre, nous ne reléguerons pas les vieux à l’hospice des incurables. L’hospice des incurables est un des bienfaits les plus cruels qu’ait inventés notre sotte bonté d’âme. A l’hospice, le vieillard meurt de honte et de mortification. A vrai dire, il est déjà enterré. Mais nous voulons garder