Page:Herzl - L Etat juif, Lipschutz, 1926.djvu/27

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la question juive des progrès de la tolérance et de la bonté parmi les hommes, c’est là un vain espoir dont les faits ont mille fois montré l’inanité, « un pur radotage sentimental ».

Telle est la question qui, depuis cent ans, fait le désespoir de tous les peuples civilisés. C’est un « vestige du moyen âge » dont, avec la meilleure volonté du monde, ils ne peuvent se débarrasser.

Ils le pourraient cependant, en plaçant la question sur son véritable terrain, qui est le terrain politique international.

« La question juive n’est ni une question économique, ni une question religieuse, quoiqu’elle prenne tour à tour les couleurs de l’une et de l’autre. C’est une question nationale et pour la résoudre il nous faut, avant tout, en faire une question mondiale, et la poser ainsi devant les grandes puissances. »

L’oppression a fait de nous un groupe historique reconnaissable à son homogénéité. Que nous le voulions ou non, nous sommes devenus un peuple, « un peuple un ». Que