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lation civilisée aussi considérable ? Bien ignorants et bien légers seraient ceux qui porteraient un pareil jugement. »


est la substance de son gros ouvrage devenu classique sur l’Algérie, et où nos classes dirigeantes, agissantes, bien pensantes, non passionnées, calmes, réfléchies, sérieuses, raisonnables, capitalistes, etc…, etc… prennent leurs opinions sur la colonie, opinions qu’elles croient impeccablement documentées, et par cela « de tout repos ».


CHAPITRE V

L’idée de succès dans le monde qui pense… avec les dictionnaires et les journaux parisiens.


Cette idée de succès est également celle des livres de vulgarisation tels que le Dictionnaire de géographie de Vivien de Saint-Martin, où je vois la colonisation algérienne définie :


« Œuvre éminente qui a pour but provisoire l’augmentation du nombre des paysans français et pour fin finale, encore que bien lointaine peut-être, la francisation intégrale de l’Afrique du Nord, voire du quart nord-ouest du continent noir. »


Cette idée de succès dont est pénétrée la masse au nom de qui parlait M. Loubet ; qui dicte les phrases des politiciens dont M. Étienne est un chef ; qui est donnée aux gens sérieux par M. P. Leroy-Beaulieu ; qui est au fond des livres d’enseignement et de vulgarisation, nous la retrouvons élégamment servie aux « gens du monde » par leurs journaux. Dans un numéro spécial, illustré, publié quelques jours avant le voyage présidentiel, en même temps