Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
112
introduction.

tribué à entretenir l’étude des œuvres hippocratiques ; et ces deux éditeurs, quoiqu’il ne reste que des traces à demi-effacées de leur œuvre, méritent un souvenir de celui qui, plus de seize siècles après eux, entreprend la même tâche.

Galien cite un petit nombre de fois[1] un commentateur des Aphorismes, Numésianus ; il donne très peu de détails sur ce médecin ; seulement il paraît en faire cas ; car, après avoir rapporté une interprétation mauvaise, suivant lui, d’Artémidore et de Numésianus, il ajoute : « Cela ne m’étonne pas dans Artémidore, puisqu’on trouve dans ses commentaires une foule d’erreurs mais cela m’étonne de Numésianus qui est un homme de sens et qui n’a pas l’habitude de se perdre en paroles vides[2]. »

Galien cite, en même temps que Numésianus, un auteur encore plus inconnu, nommé Dionysius, qui avait aussi commenté les Aphorismes.

Pélops, disciple de Numésianus[3], avait composé un écrit intitulé : Introductions hippocratiques, qui était au moins en deux livres, et où il avait soutenu très vivement que le cerveau est l’origine non seulement des nerfs, mais encore des veines et des artères. C’était défendre l’opinion qui se trouve exprimée dans l’appendice du Traité de la nature de l’homme. Galien regarde cette assertion de Pélops comme la plus surprenante et la plus incroyable ; d’autant plus que Pélops, dans son Troisième livre de l’anatomie des veines, les faisait

  1. Tome v, p. 282 et 293, Éd. Basil.
  2. Ἐγὼ μὲν τὸν Καπίτωνα οὐ θαυμάζω, ἐπειδὴ πάμπολλά ἐστιν εὑρίσκειν αὐτοῦ ἁμαρτήματα· τὸν δὲ Νουμεσιανὸν πάνυ θαυμάζω ὡς, καὶ συνετὸν καὶ φρόνιμον καὶ μὴ εἰωθότα παραληρεῖν. Gal., t. xvi, p. 197, Éd. Kühn.
  3. Gal., t. v, p. 22, Éd. Basil.