Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/389

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Ceux qui ont le corps sain et qui prennent des médicaments purgatifs, perdent bientôt leurs forces. Il en est de même de ceux qui [se purgent lorsqu'ils] usent d'une mauvaise nourriture (35).

Il est mauvais de donner des médicaments purgatifs à ceux qui se portent bien (36).

La boisson et la nourriture un peu inférieures en qualité, mais plus agréables, doivent être préférées à celles de meilleure qualité, mais qui sont moins agréables.

Les vieillards sont en général moins sujets aux maladies que les jeunes gens; mais les maladies chroniques qui leur surviennent ne finissent le plus souvent qu'avec eux.

Les enrouements (bronchites) et les coryzas n'arrivent pas à coction chez les personnes très âgées.

Ceux qui éprouvent de fréquentes et complètes défaillances, sans cause apparente, meurent subitement.

Résoudre une apoplexie, quand elle est forte, est impossible; quand elle est faible, ce n'est pas facile.

Les pendus détachés de la potence, quand ils ne sont pas encore morts, ne reviennent pas à la vie s'ils ont de l'écume à la bouche (37).

Ceux qui sont naturellement très gros sont plus exposés à mourir subitement que ceux qui sont maigres.

Les changements, surtout ceux d'âge, de lieux, d'habitudes de vie, opèrent la guérison des épileptiques quand ils sont jeunes.

Deux souffrances survenant en même temps, mais sur des points différents, la plus forte fait taire la plus faible (38).

Au moment où le pus va se former, la douleur et la fièvre sont plus intenses qu'après sa formation.

Dans tout mouvement du corps, quand on commence à se fatiguer, se reposer soulage immédiatement.

Ceux qui sont accoutumés à supporter des travaux qui leur sont familiers, les supportent plus facilement, quoique