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vendait le comte Berlion, et une charte de concessions importantes en faveur de l’abbaye d’Hautecombe. Ces concessions avaient eu lieu à une époque antérieure et avaient même déjà reçu l’approbation spéciale de la comtesse de Savoie, Marguerite, issue de la maison de Genève, et de tous les fils du comte : Amédée, Aymon, Guillaume, Thomas, Pierre, Boniface et Philippe ; ce qui ressort d’un acte passé à Pierre-Châtel, le 26 février 1231, en présence de Robert, abbé ; de Thomas, cellerier ; de Pierre de Mairey, Jean de Moras, moines d’Hautecombe ; d’Humbert, seigneur d’Aix ; de Maître Nicolas et de Jean Blanchard. Il y est dit que la donation est approuvée, « telle qu’elle sera contenue dans la charte que le comte doit faire rédiger. »

Cette charte le fut en effet l’année suivante, le 3 mars 1232. Son importance nous fait un devoir d’en relater ici les principaux passages et de la reproduire intégralement à la fin de l’ouvrage[1] :

« Moi, Thomas, comte de Maurienne et marquis en Italie, je déclare que, voulant faire une aumône pour le salut de mon âme et de mes prédécesseurs, j’ai, dans le chapitre d’Hautecombe, en présence de la communauté de ce lieu et de mon fils Guillaume, évêque élu de Valence, d’Humbert de Seyssel, de Jean Blanchard, d’Aymon Chaine et de Raymond Bunlin, donné, de mes propres droits, à la maison et aux religieux d’Hautecombe, tout le village de Méry avec ses dépendances, hommes tant présents qu’absents, leurs héritiers nés ou à naître, domaines, terres, vignes, prés, bois cultivés et non cultivés, redevances d’usage, fiefs, fondations et tous les droits de domaine et de propriété qui m’appartiennent ; de telle sorte que les

  1. Documents, n° 14.