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corporellement l’abbé d’Hautecombe et a promis d’être fidèle à sa parole de la manière suivante :

« Étant sorti du chapitre pour entrer dans l’église, en présence de la communauté et des autres personnes sus indiquées, m’approchant du grand autel et faisant oblation de toutes ces choses, je promis, avec serment prêté sur les reliques des Saints, qui y furent apportées, de loyalement et en toutes manières maintenir, défendre, approuver, et de ne jamais enfreindre ces donations, sous quelque prétexte que ce soit. »

Enfin, le donateur rappelle l’engagement qu’il a pris de solliciter du Souverain Pontife l’approbation de ces libéralités, et de demander l’excommunication contre lui ou ses successeurs, s’ils venaient à les enfreindre. Il reconnaît aussi avoir reçu des religieux, à l’occasion de la cession des droits ci-dessus rappelés, mille livres fortes de Suse, qui lui ont servi à payer la partie de Chambéry qu’il a acquise du comte Berlion. Et afin que toutes ces dispositions soient perpétuellement exécutées, il a fait dresser le présent acte à Chambéry, « derrière la grille de l’église de la maison de l’ordre du Temple, » en présence d’un grand nombre de personnes et, entre autres, de Guillaume, évêque élu de Valence ; de frère Thomas et de frère Jean, moines d’Hautecombe : du sire Humbert de Seyssel ; de Guillaume Mareschal, châtelain de Montmélian ; de Guy de Chevelud, administrateur de Chambéry ; de Jean Blanchard, habitant de Lyon : témoins requis[1].

Par ces acquisitions, notre abbaye prenait rang parmi

  1. Voir Documents, n° 11. — Par une déclaration de l’année suivante, le comte interdit à ses chasseurs et à leurs chiens l’entrée de l’abbaye.
    Note de M. l’abbé Trémey.