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Vers cette époque, mourut l’archevêque de Patras, bienfaiteur de notre abbaye et dont nous devons dire quelques mots.

Le monastère d’Hautecombe, grâce sans doute à l’influence de ses illustres patrons, était connu jusque dans les contrées lointaines. Dans les dernières années du xiie siècle, il aurait même fondé une maison liliale dans le diocèse de Constantinople, comme nous l’avons dit dans la première partie de cet ouvrage[1].

Vers 1210, à la demande du souverain pontife Innocent III, un nouvel essaim de ses religieux fut envoyé en Achaïe, dans le diocèse de Patras, pour y fonder un nouveau monastère. Malgré leur grand éloignement, ces maisons religieuses, issues de la même souche, conservaient entre elles des relations. Du reste, l’ordre cistercien couvrait alors l’Europe ; ses couvents étaient des hôtelleries où tout religieux était reçu à bras ouverts, sans distinction de nationalité. Aussi voyons-nous l’abbé de Pélis, en Hongrie[2], où se trouvait un monastère créé par l’abbaye de Notre-Dame d’Acey, en Bourgogne, séjourner six semaines à Hautecombe. Il paraît même qu’il y aurait


    Anno m. cx. xxxix. iii. Nonas maii

    delatus fuit de Curia Romana
    Illustrissimis vir Dominus Wilelmus

    de Sabaudia electus Valentiæ

    Sur le monument élevé depuis la restauration de l’abbaye, se trouve cette autre inscription :

    Guicglielmus. Thomæ. I. F.

    Episcopus. Valentinus
    Per. fraudem. nefariorium. hominum
    Venenum. hausit.
    Percelerique. interit

    Sublatus est. A. Mccxxxix.

  1. Suprà, p. 36.
  2. Pélis ou Pellys, ville à 7 kilomètres de Bude.