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À côté de Pierre II, vint bientôt reposer son frère Boniface, archevêque de Cantorbéry. Né dans les premières années du xiiie siècle, il entra d’abord à la Grande-Chartreuse. Bientôt, ses excellentes dispositions furent appréciées ; on le nomma, quoiqu’il fût encore novice, prieur de Nantua, et ce ne fut là qu’une étape dans la voie des honneurs ecclésiastiques.

En 1232, il est chargé de l’administration du diocèse de Belley, et, peu après, de celui de Valence. En 1241, il est promu à la dignité d’archevêque de Cantorbéry et de primat d’Angleterre, à la demande de la reine Éléonore, sa nièce, et du roi d’Angleterre. Confirmé dans cette charge par le souverain pontife Innocent IV, il en reçut l’onction épiscopale pendant le premier concile de Lyon, en 1245.

Par la fermeté qu’il déploya dans plusieurs circonstances, pour la défense des droits de l’Église contre le pouvoir civil, entre autres, en faveur de l’archevêque Winthon, chassé de son diocèse pour avoir soutenu contre le roi sa propre juridiction et l’immunité ecclésiastique, il prouva que la faveur et la parenté qui le liaient à Henri III ne le faisaient point fléchir dans l’accomplissement de ses devoirs. Le pape lui en adressa des félicitations ; et, lorsqu’il eut mis fin au premier concile général de Lyon, en 1248, il voulut lui confier le commandement de ses armées, reconnaissant en lui le sang de Thomas Ier. Mais Boniface déclina cet honneur, consacra tous ses soins à l’administration de


    ressant par les noms de monastères et de personnages qu’il renferme. Les témoins furent Jean, évêque de Belley ; Pierre, abbé d’Aulps ; Guillaume, prieur de Belley ; Gérard, official de Genève et doyen des Allinges ; Ponce Clavel, curé de Saint-Hippolyte ; Bienvenu de Compeys, professeur de droit civil.
    Il est daté du 6 mai 1268.