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pour acheter des rentes, à l’effet de célébrer annuellement, dans chacune d’elles, un service pour le repos de son âme. Puis il ajoute : « Je veux et j’ordonne que, dans l’église où mon corps reposera, cantaria fiat et constituatur ad celebrandum, tous les jours, pour le salut de mon âme, de mes parents, de mes proches et de tous les fidèles défunts. »

Il nomme pour exécutrices testamentaires, Marguerite, reine de France, et Éléonore, reine d’Angleterre, ses nièces[1].

Les flottilles aux noires couleurs sillonnaient fréquemment les eaux du lac de Châtillon, pendant les premiers siècles de la monarchie ; mais jamais elles ne se suivirent aussi rapidement qu’à l’époque où nous sommes parvenus. Les tables funéraires de l’abbaye enregistrèrent successivement les noms suivants :

Cécile de Baux, deuxième femme et veuve d’Amédée IV, surnommée Passerose à cause de sa grande beauté. Elle fut épousée, par procuration du comte de Savoie, dans la chapelle de Notre-Dame d’Orange, par Humbert de Seyssel, en janvier 1244, en présence de Raymond de Baux, prince d’Orange, de Guillaume de Baux, son neveu, et d’autres gentilshommes appartenant à des familles bien connues dans notre province : Guy de Châteauneuf, Guillaume de Sabran, Aymon de Compeys, B. de Baux, chanoine d’Avignon, et Hugues, seigneur de Mouxy. Elle mourut le 21 mai 1275, après avoir survécu douze ans à son seul enfant, Boniface, comte de Savoie, décédé en minorité le 7 juin 1263[2].

  1. Guichenon, Preuves, 59.
  2. Cette même année, mourut subitement, à Hautecombe, d’après Besson, Aymon de la Tour, évêque de Genève depuis 1268.