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Cette chapelle, commencée en 1331, par Breclesent, ne fut terminée qu’en 1362. Georges d’Aquila n’y travailla qu’après 1335, et il reçut, pour récompense, une pension annuelle à titre de fief, transmissible à ses descendants légitimes, de 20 sols gros tournois[1].

En décembre 1342, tout était terminé. La cour du comte se rend à Hautecombe pour la cérémonie funèbre. Le 23 de ce même mois, Aymon, voulant remplir les intentions de sa pieuse épouse, crée une rente de 10 sols, à prendre sur la gabelle de Coni, pour l’établissement d’un chapelain qui célébrera la messe tous les jours dans la chapelle fondée par la comtesse Yolande dans le couvent des sœurs de Sainte-Claire de Chambéry, ainsi qu’il résulte d’une charte, la première qui nous soit parvenue de celles datées par nos princes à Hautecombe[2].

Ce même jour, Yolande mourait dans cette résidente en donnant le jour à une enfant qui ne fit que toucher à cette terre pour y recevoir l’eau régénératrice et le nom de Catherine. Le lendemain, veille de Noël, jour fixé pour le transfert des ossements des princes, les pompes funèbres se déployèrent plus lugubres que jamais pour l’ensevelissement des doux princesses., l’exhumation et le dépôt dans


    pour la peinture. Néanmoins, les comptes des trésoriers généraux nous le montrent se servant d’œufs et non point d’huile dans plusieurs églises et au château de Chambéry, au Bourget, à Hautecombe, à Évian, etc. Peut-être se servait-il d’huile pour les travaux exécutés sur un fond autre que le mortier, tandis que ses fresques (a fresco) se peignaient à l’aide d’œufs.

  1. Cette nouvelle pension portait à 50 sols le total des rentes qu’il avait reçues d’Aymon et de ses prédécesseurs, à percevoir sur la gabelle de Couz, jusqu’à ce qu’on lui donnât et assignât une terre de ce revenu. (Les peintres et les peintures en Savoie, du xiiie au xixe siècle, par MM. Dufour et Rabut ; Mém. de la Soc. sav. d’hist. ; t. XII.)
  2. Guichenon, Savoie, Preuves, p. 168.