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C’est ainsi qu’à cette époque l’on comprenait l’exemplarité de la peine.

Inutile d’ajouter que ses biens furent confisqués.

Hautecombe continua cependant à percevoir la moitié de la cense du moulin des Charmettes.

Divers actes nous apprennent que les fermiers de ces artifices changeaient fréquemment. Suivant l’usage d’alors, le contrat de louage était souvent transformé en emphytéose ou albergement, et nous voyons, en effet, ceux qui les tenaient à bail les vendre à des tiers, sous la seule réserve de l’approbation de l’abbaye. Ainsi, en 1390, Amédée Polmier vend, tant en son nom qu’en celui de son frère Jean, à Viviand-le-Vieil, pour 200 florins d’or, les deux moulins qu’il possède sous le Château et qui relèvent d’Hautecombe. Quelques années après, Viviand revend la moitié de ces moulins à dame Jeannette Vallard, femme Lageret, et cette vente est approuvée par Pierre du Bourg, moine et procureur d’Hautecombe, le 2 avril 1395[1].

Trois ans plus tard, le moulin de la porte de Maché est donné en albergement perpétuel, et cette fois par le comte et l’abbaye, à Pierre et Jean Pervoin, sous le cens annuel de 20 veissels de froment.

Le moulin Neuf (à Porte-Reine) était possédé par Jeannette, fille de Jean Torombert, vers 1392. Le 14 août de cette même année, l’abbé et les religieux d’Hautecombe approuvèrent la vente qu’elle avait consentie de la moitié du domaine utile de ce moulin à Jean Lageret et aussi l’investiture qui s’ensuivit en faveur de sa veuve, comme

  1. Préfecture de Chambéry, Inventaire des écritures des duché et province de Savoie, existant aux Archives de Cour.