Page:Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie.djvu/282

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 266 —

humblement (cum humili reverentid) de se conformer à la volonté de son souverain, et, afin de mieux la connaître, il demande au frère Jean Rossel une copie des pièces qui lui avaient été lues.

Ces formalités eurent lieu en présence de nombreux témoins, parmi lesquels on remarquait noble Antoine d’Entremont ; frère Jean Oddinet, moine clunisien du prieuré du Bourgel ; Jean Oddinet, damoiseau.

Malgré les humbles protestations du lieutenant de la châtellenie, cinq années s’étaient à peine écoulées que Louis de Savoie, lieutenant général d’Amédée VIII, réitère les mêmes ordres aux baillis et châtelains nommés plus haut, s’indigne qu’ils n’aient point respecté les privilèges de l’abbaye, qu’il a lui-même confirmés, ni exécuté les volontés de son père, et élève de 25 à 30 livres la peine qui sera infligée à ceux de ses officiers qui y contreviendront[1].

Jacques de Moiria parait avoir eu une administration assez active. L’année qui précéda cette dernière ordonnance, il s’occupa d’une question de « débriguement de fief, » situé sur le territoire d’Aix, probablement occasionnée par les possessions de l’abbaye à Saint-Simon[2]. Du temps de Guichenon, ses armoiries, qui étaient d’or à la bande d’azur, accompagnées de six billettes en orle, avec cette devise : In via virtutis, nulla est via, se voyaient en plusieurs endroits d’Hautecombe et témoignaient des

  1. Donné à Chambéry, le 10 juin 1438. par le prince en personne, en présence de Jean de Beaufort, chancelier ; Jean de Bariact, maréchal de Savoie ; Pierre Marchand ; Barthélémi Chaboud, président de la Chambre des comptes ; Jean de Compeys : Guigues Gerbais et Guillaume Rigaud, maître d’hôtel. — Voir, in fine, Documents, n° 14.
  2. Le 6 juin 1437, d’après Besson, 130.