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dans le village de Méry et ses dépendances, dans le val de Crenne, dans l’enceinte du monastère et dans les terres voisines s’étendant depuis la pierre Poentaz, du côté du midi, jusqu’à Feissellans, du côté du nord, et depuis le lac jusqu’au sommet de la côte, soit montagne d’Hautecombe.

La duchesse leur octroie, en outre, le droit d’élever des fourches patibulaires dans ces mêmes lieux.

L’exécution de ces lettres patentes est confiée au conseil qui accompagne le souverain et qui réside à Chambéry, aux président et magistrats de la Chambre des Comptes, aux baillis et autres officiers ducaux, qui devront les faire observer sous peine de 100 livres d’amende. Elles sont données à Verceil, le 3 avril 1473, en présence de Jean de Compeys, évêque de Turin ; d’Urbain Bonivard, évêque de Verceil ; d’Humbert Cheurery, chancelier de Savoie ; de Claude de Seyssel, maréchal de Savoie ; d’Anthelme, seigneur de Miolans ; de Pierre, bâtard d’Aix, grand-maitre d’hôtel, etc.

Quelques jours après avoir obtenu cette faveur, Sébastien d’Orlyé n’était plus sur le siège d’Hautecombe. Le 28 du même mois, nous y trouvons Étienne de Caluse, recevant de Janus, comte de Genevois, une déclaration par laquelle lui et son couvent, et principalement les vénérables pères Georges Doche et Pierre Rosset, sont habilités à posséder les biens par eux acquis, à condition de payer les servis imposés et, en outre, le plaict de 4 florins à chaque changement de seigneur et d’abbé[1].

  1. Biblioth. Costa, Protocole Mignonio, f° 157. (Communication de M. l’abbé Tremey.)