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« Et le membre des archives avons fait cacheter et la porte serrant à trois clefs…. et nous nous sommes saisis de la grosse clef, laquelle les seigneurs abbés soulaient garder, que nous avons fait remettre au seigneur procureur général, ayant laissé aux dits religieux la leur. »

Dans la sacristie, se trouvait « un petit coffre à bahu, plein d’argenterie, lequel coffre le dit Révérend Prieur avait en garde du feu seigneur abbé dernier décédé dès qu’il partit pour Lyon ce mois de juin proche passé à dessein d’y revenir pour la fin de juillet suivant. »

Après l’avoir fait ouvrir, ils constatèrent qu’il renfermait vingt-quatre plats d’argent tout neufs, d’environ deux marcs et demi chacun ; une bassine ovale, une grande aiguière, quatre grands chandeliers à flambeaux, un cocomal, une boîte pour serrer les amicts et quelques autres menus objets, le tout en argent.

L’inventaire des meubles et des archives étant terminé à deux heures après midi, le sénateur d’Avisé et le procureur général remontent à cheval, et, suivis de leurs secrétaires, du fermier général de l’abbaye, des experts, ils se rendent au château de Pomboz, dans le Val-de-Crenne, pour y accomplir les mêmes opérations et reviennent le soir à Hautecombe.

Le domaine de Pomboz, dont le nom a été modernisé en celui de Pontbeau, était une ancienne propriété de l’abbaye, qui l’aurait reçue, en 1160, d’une dame de Sillan[1].

  1. Voici ce que je lis dans le livre de compte de Me Claude Blanchard, notaire et commissaire d’extentes pendant le siècle dernier :
    « J’ai vériffié que la terre de Pomboz fut donnée, en 1160, à l’abbaye par une dame de Sillan et qu’elle relevait du fief de l’abbaye. » Ces vérifications avaient été faites à Hautecomben dans les