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Relevant d’abord du fief de l’abbaye, elle fut ensuite érigée en baronnie avec juridiction limitée. Son château, situé dans une magnifique position d’où la vue s’étend sur une grande partie du Val-de-Crenne, a subi deux incendies récents, en quinze ans. Depuis la derniére, qui éclata en 1866, il a perdu son aspect antique et ne conserve aujourd’hui que bien peu de vestiges féodaux. Une partie du mur d’enceinte formant un parallélogramme dont chaque angle est muni d’une tour ronde à meurtrières, un écusson d’abbé se trouvant autrefois sur une grande cheminée et placé par le propriétaire actuel au-dessus de la porte d’entrée, l’écusson de Savoie encastré dans le mur de façade, un puits dans l’une des tours du midi : tels sont à peu près tous les souvenirs du temps passé que l’on rencontre encore à Pomboz. Au centre du parallélogramme de l’enceinte, s’élevait la maison-forte avec créneaux et peut-être mâchicoulis, et, au-devant, une chapelle. Un pont-levis protégeait l’entrée de la cour au levant[1]. A 300 mètres environ, en avant du château qui le domine, s’étend le village principal de la localité, entourant l’ancienne église, dont le curé était nommé et rétribué par l’abbé d’Hautecombe, décimateur dans la paroisse. Devant cette église,


    archives de l’abbaye et dans les titres de dame Lomel. (Papiers de famille de l’auteur.)
    Dans ces mêmes recherches, il fut encore remarqué que « la terre de Curtillies et le fief sont procédés d’une donation faite, en 1164, par Bernard de Saint-Genix ; » que ces possessions furent réunies aux terres appelées autrefois Charaya et Exendilles, aujourd’hui Hautecombe et Saint-Gilles, et étaient, en 1172, confondues avec le domaine de la « côte d*Hautecombe.
    De Pomboz dépendaient, entre autres, des terres sur Chindrieux.

  1. Le propriétaire actuel, qui a relevé cette demeure à la suite de l’incendie, est M. Luguet. Il l’avait achetée du général de Boigue, qui la tenait de l’acquéreur de la nation.