Page:Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie.djvu/376

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 360 —

murs, ils sont partout dégradés ou lézardés : les uns doivent être reconstruits entièrement, les autres fortement consolidés. « Au dessoubs de la grande salle du cousté du parterre visant sur le lac fault aussy faire une aultre harquade ; » les marches des escaliers sont rompues ; le grand dortoir des religieux est inhabitable ; vingt-une chambres sont entièrement détruites. Il faut refaire les portails de l’abbaye et du mur de clôture, rétablir ce mur en divers endroits et ceux de la boucherie qui est en dehors de l’abbaye ; quant à l’étable qui s’y trouve annexée, il n’en reste que quelques pans de maçonnerie.

La muraille qui la reliait à la tour voisine, les fours, les bâtiments qui les joignent du côté du Bourget, le cellier des rendus et celui des religieux, sont presque entièrement ruinés.

« Les escalliers descendants à la porte appelée Saint-Bernard les faut reflfaire et iceux mettre en bon estât. Les murallies des bastiments de Saint-Bernard sont abbattues presque entièrement du cousté desdits escalliers. »

La porte et le mur des écuries, du côté du lac, — probablement celles des comtes de Savoie, — ont besoin d’être reconstruits et repris par-dessous afin d’éviter leur ruine.

Après avoir entendu cette triste description, qui donne une idée de l’importance des constructions groupées autour de l’église abbatiale, les commissaires nomment Charles Lomel économe de l’abbaye, lui en remettent les clefs, reçoivent son serment de bien et fidèlement en régir et gouverner les biens. Puis ils quittent Hautecombe pour continuer leur mission, remontent en bateau et se dirigent vers la tuilerie et la maison de Porthoud, situées à l’extrémité du lac, près du canal de Savière. Ils