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remontre au Sénat que, vu le mauvais état des bâtiments de l’abbaye, les orages et les pluies violentes qui leur ont causé récemment de grands dégâts, il est le cas de donner commission à un sénateur d’en faire la visite avec lui. Le 24 du même mois, sur semblable remontrance, le procureur général est autorisé à faire saisir les revenus entre les mains des fermiers, malgré les droits de l’abbé Marelli et du marquis d’Arrocourt ou de Raucourt qui se partageaient ces revenus. Ce dernier avait été gratifié d’une pension sur Hautecombe, de 265 écus d’or, par bulles du 18 avril 1655[1].

En exécution de l’ordonnance sénatoriale du 22 avril, le procureur général et le sénateur Dufresney, accompagnés de spectable Pointet, secrétaire du Sénat, de révérend Aldrat Didier, représentant de l’abbé Marelli et chanoine de la Sainte-Chapelle, du fermier général de l’abbaye, spectable Vibert, montent à cheval, suivis de deux scribes et de deux experts, et tous se dirigent sur Méry, le 31 mai 1700. Arrivés à la maison de l’abbaye, ils constatent l’urgence de différentes réparations et la ruine totale de la tour depuis une huitaine d’armées. Quant aux revenus, ils consistent en vignes et rentes féodales, le tout affermé à raison de 2,200 florins par année.

Delà, ils prennent le chemin d’Aix et, après avoir dépassé cette ville, ils se transportent au-dessus du village de Saint-Simon, où étaient la grange d’Aix, dépendant de l’abbaye d’Hautecombe, et une maison « peu distante d’icelle jointe à une chapelle sous le vocable de Saint-Barthélémy, dépendant du prieuré de Saint-Innocent, iceluy annexe d’Hautecombe. »

  1. Recueil des Édits.