Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/26

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| (9) de son maître, et celles qu’il puiseroit dans l’histoire lui seroient toujours inutiles, sou vent même dangereuses. D’un autre côté, chez un peuple pareil, personne ne pourroit être sensible à l’amour d’une renommée qui offusqueroit le despote , et lui inspireroit de la défiance. La connoissance des événemens passés ne peut donc y servir qu’à repaître une vaine curiosité qui est tout aussi bien satisfaite par des contes que par des récits véritables. Ce n’est pas qu’il n’y eût chez · ces peuples quelques espèces d’annales ; les | souverains étoient intéressés à savoir ce qu’avoient fait leurs prédécesseurs dans telle , ou telle circonstance ; ils devoient donc avoir des archives pour leur usage particulier, et il en est effectivement question dans Esther (1) et dans Esdras (2) ; mais ces archives étoient secrètes, et le peuple n’y avoit aucun accès. Dans quelques pays , comme en Egypte et peut-être à Babylone, elles étoient tenues (1) Chap. 6 , vers. 1. (2) L. I, ch. 4, vers. 15, et ch. 6, vers, 1.