Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/27

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par les prêtres , qui avoient le même intérêt que les souverains à laisser le peuple dans l’ignorance. Toutes ces arch’ves, dont on au roit pu tirer des documens précieux, avoient dû être portées à Persépo’is à mesure que les rois de Perse avoient conquis les royaumes à qui elles appartenoient , et elles devinrent sans doute la proie des flammes lorsqu’A lexandre, à la suite d’une orgie, eut mis le feu au palais des rois de Perse ; car on me voit pas que les écrivains postérieurs à son · règne en aient fait usage pour rectifier les erreurs de leurs devanciers. L’histoire de presque tous ces peuples n’a donc jamais été écrite que par des étrangers, qui se sont bornés aux événemens qui s’étoient passés de leur temps, ou dont la mémoire avoit été conservée par la tradition orale, ce qui ne peut jamais remonter bien haut (1). Si nous portons maintenant les yeux sur l’histoire grecque, nous verrons qu’Homère, tout à la fois poëte et historien , vivoit en ’ (1) V. Strab., L. XI, p. 774, sur le peu de fond qu’il y a à faire sur l’histoire ancienne de l’Asie.