Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/359

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lui demanda la paix, et s’en défit ensuite par un assassinat[1]. On dit qu’il prit cependant Olympie à Epéus, roi de l’Elide, et qu’il y fit célébrer les jeux olympiques[2] ; mais les Eléens montroient dans l’Altis, ou l’enceinte du temple de Jupiter Olympien, une colonne de bois qui étoit le seul reste de la maison d’OEnomaüs[3]. Cela me paroît prouver que déjà avant Pélops, Olympie faisoit partie du royaume de Pise.

Pélops eut d’Hippodamie un grand nombre d’enfants, ce qui, suivant Plutarque[4], contribua beaucoup plus que ses exploits à répandre son nom. Ses grandes richesses firent rechercher ses filles par les principaux souverains de la Grèce, et il en maria deux ou trois à des fils de Persée[5]. Quant à ses fils, ils trouvèrent le moyen de se placer sur des trônes, également par des mariages, car il n’est jamais question de leurs conquêtes. Pitthée et Trœzen allèrent dans le pays qui prit dans la suite le nom de Trœzénie, où régnoit alors Aétius, fils d’Anthas, l’un des fils d’Halcyone, fille d’Atlas ; Pitthée devint roi de

  1. Apollodore, livre III, ch. 12, § 8.
  2. Pausanias, L. V, ch. 1, § 5, et ch. 8, § 1.
  3. Idem, livre V, ch. 20.
  4. Vie de Thésée, ch. 3.
  5. Plutarque, vie de Thésée, ch. 7. Diodore, liv. IV, § 9. Apollodore, livre II, 4, § 5.