DE LA GRÈCE. - , 299 Atrides (1). On ne connoît point l’épouse de Thyestes ; suivant les tragiques, il avoit eu deux fils, Tantale et Plisthènes, qu’Atrée, son frère, tua, et lui fit manger (2) : il eut ensuite commerce avec Pélopée, sa propre fille, et il en eut un fils nommé AEgisthe (3), dont il sera question dans la suite. - | Je ne crois pas devoir m’arrêter aux fables qu’on trouve partout sur Atrée et Thyestes ; elles furent, , à ce que je crois, inventées par des poëtes qui cherchoient à plaire aux Héraclides , ennemis naturels des Pélopides ; les tragiques Athéniens s’en étant emparé plus tard, y ajoutèrent beau coup de circonstances toutes plus atroces les unes que les autres, dans la vue sans doute de rendre le titre de roi plus odieux. &es fables me paroissent démenties par Homère (4)," qui dit qu’Atrée en mourant laissa le sceptre à Thyestes, son frère, sans doute parce que ses petits-fils étoient encore trop jeunes pour régner, et que Thyestes le transmit à Agamemnon. Tout cela suppose qu’ils vivoient en bonne intelligence, et nous verrons d’ailleurs qu’ils ne régnèrent ni l’un ni (1)Homeri Schol. Il., livre ch. 18, $ 2. Hygin, fab. 88. II, v.249. ,. (5) Hygin, fab. 87. (2) Eurip. Schol. Orestes, (4)Il., L. II, v. 1 o4 et suiv. v. 815. Pausanias, livre II ; .. ·4
