Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/295

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cet air libre comme les âmes de leurs généreux habitans ; & grâce à vos vertus, nous retrouverons encore l’Angleterre & une patrie.

» Voilà, braves concitoyens & notre eſpérance & nos vœux. Recevez donc nos ſermens, gages d’une ſi ſainte alliance. Invoquons, pour rendre ce traité plus ſolemnel, invoquons nos ancêtres communs, qui tous ont été animés de l’eſprit de liberté comme vous, & n’ont pas craint de mourir pour la défendre. Atteſtons la mémoire des fondateurs illuſtres de vos colonies, celle de vos auguſtes légiſlateurs, du philoſophe Locke, qui le premier ſur la terre fit un code de tolérance, du vénérable Penn, qui le premier fonda une ville de frères. Les âmes de ces grands hommes, qui dans ce moment, ſans doute, ont les yeux fixés ſur nous, ſont dignes de préſider à un traité qui doit aſſurer la paix de deux mondes. Jurons en leur préſence, jurons ſur ces mêmes armes avec leſquelles vous nous avez combattus, de reſter à jamais unis & fidèles ; & quand nous aurons prononcé