Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/315

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
299
des deux Indes.

rance, des mœurs, des loix, de la vertu, de la liberté. Une terre franche & ſacrée ne couvrira pas ma cendre : mais je l’aurai déſiré ; & mes dernières paroles ſeront des vœux adreſſés au ciel pour la proſpérité.

Quoique l’Amérique fût aſſurée de l’approbation univerſelle, elle crut devoir expoſer aux yeux des nations les motifs de ſa conduite. Elle publia ſon manifeſte, & on y lut : que l’hiſtoire de la nation Angloiſe & de ſon roi n’offrira à l’avenir qu’elle entretiendra d’eux & de nous, qu’un tiſſu d’outrages & d’uſurpations qui tendoient également à l’établiſſement d’une tyrannie abſolue dans ces provinces.

Elle dira que ſon monarque a refusé ſon conſentement aux loix les plus ſalutaires & les plus néceſſaires au bien public.

Qu’il a tranſféré les aſſemblées dans des lieux incommodes, éloignés des archives, pour amener plus aisément les députés à ſes vues.

Qu’il a pluſieurs fois diſſous la chambre des repréſentans, parce qu’on y défendoit avec fermeté les droits des peuples.

Qu’il a laiſſé, après cette diſſolution, les