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Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/351

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des deux Indes.

1779, il y en avoit dans le public pour 799 744 000 livres. L’état devoit d’ailleurs 188 670 525 livres, ſans compter les dettes particulières à chaque province.

Les peuples n’étoient pas dédommagés d’un fléau qu’on peut nommer domeſtique, par une communication facile avec toutes les autres parties du globe. La Grande-Bretagne avoit intercepté leur navigation avec l’Europe, avec les Indes Occidentales, avec tous les parages que couvroient leurs navires. Alors, ils dirent à l’univers. « C’eſt le nom Anglois qui nous a rendus odieux ; nous l’abjurons ſolemnellement. Tous les hommes ſont nos frères. Nous ſommes amis de toutes les nations. Tous les pavillons peuvent ſans crainte d’inſulte, ſe montrer ſur nos côtes, fréquenter nos ports ». On ne ſe rendit pas à une invitation en apparence ſi séduiſante. Les états vraiment commerçans, inſtruits que l’Amérique Septentrionale avoit été réduite à contracter des dettes, à l’époque même de ſa plus grande proſpérité, pensèrent judicieuſement que dans ſa détreſſe actuelle elle ne pourroit payer que fort peu de choſe de ce qui lui