Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/186

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affaires publiques. XI. De la manière en laquelle se forme la monarchie. XII. Que le monarque ne s’obli­ge à per­sonne, et ne se soumet à aucunes conditions en recevant l’empire. XIII. Que le monar­que est toujours en état d’exercer toutes les fonctions requises à la souveraine puissance. XIV. Quelle sorte de péché se commet, lorsque l’État ne fait pas bien son devoir envers les particuliers, ou quand les sujets ne s’acquittent pas du leur envers la république et qui sont ceux qui commettent ce crime. XV. Que le monarque à qui on n’a point limité le temps de son règne, peut choisir un successeur. XVI. Des monar­ques dont le règne est limité. XVII. Qu’on ne doit point supposer que le monarque, qui retient le droit de souveraineté, se soit dessaisi par aucune sienne promesse du droit qui regarde les moyens nécessaires à la conservation de l’empire. XVIII. Par quels moyens un sujet est quitte de son obéissance.


I. J’ai parlé jusqu’ici en général de cette sorte de société, que j’ai nommée politique et instituée ; il faut maintenant que j’en traite en détail et plus particulièrement. La différence des gouvernements est prise de la différence des personnes auxquelles on commet la puissance souveraine. Or cette puissance est commise, ou à un seul hom­me, ou à une seule cour, c’est-à-dire à un conseil de plusieurs personnes. Derechef, ce conseil, ou il est composé de tous les citoyens d’une ville, en sorte