Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/360

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extérieures par lesquelles il faut révérer la divinité, aussi bien que touchant ses attributs, qu’elles portent comme gravées des marques visibles du respect et de l’honneur qu’on lui veut rendre. Sous ce précepte général, sont contenues première­ment les prières.


Qui fingit sacros auro vel marmore vultus,
Non facit ille Deos ; qui rogat, ille facit.


Ce n’est pas l’artisan, ni la riche matière
Dont il forme l’idole, encore moins le lieu
Où l’autel est dressé, qui composent le Dieu ;
Mais l’homme en est l’auteur, qui lui fait sa prière.


Car les prières sont des signes de l’espérance que l’on met en une personne et l’esprit est une reconnaissance de la bonté et de la puissance divines.

En deuxième lieu, les actions de grâces, qui sont un signe de la même affection, si ce n’est que les prières précèdent le bienfait et les remerciements le présupposent.

En troisième lieu, les dons ou oblations et sacrifices, car ce sont des actions de grâces.

En quatrième lieu, ne jurer point par quelque autre. Car le serment est une impré­cation qu’une personne fait contre soi-même, en cas qu’elle manque à sa parole, de la colère de celui qui ne peut ignorer le dedans de son cœur et qu’il peut la punir, quelque puissance qu’elle soit. Ce qui n’appartient qu’à