Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/385

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L’alliance que je traitai avec leurs pères au jour que je les pris par la main pour les faire sortir hors du pays d’Égypte ; et même la doctrine de ce Jude le Galiléen, dont il fait mention dans joseph, au 18. livre des Antiquités judaïques, c. 2. en ces termes : or, Jude le Galiléen fut le premier auteur de cette quatrième secte, de ceux qui s’adonnaient à l’étude de la sagesse. Ceux de cet ordre conviennent en tout le reste avec les Pharisiens, si ce n’est en ce qu’ils sont éperdument amoureux de la liberté, croyant qu’il ne faut reconnaître que Dieu seul pour Seigneur et Prince, et tous prêts de souffrir les plus rigoureux supplices, en y exposant aussi leurs plus chers amis ou leurs plus proches parents, plutôt que de nommer un homme mortel leur seigneur.


X. Aptes avoir considéré le droit du règne de Dieu par l’alliance établie de cette sorte, il faut voir ensuite quelles ont été les lois que Dieu a proposées à son peuple. Elles sont connues de tout le monde, à savoir le Décalogue, et ces autres, tant politiques, que cérémonielles, contenues depuis le vingtième chapitre du livre de l’Exode, jusqu’à la fin du Pentateuque et à la mort de Moïse. Or, de toutes les lois en général qui ont été données par le ministère de Moïse, les unes obligent naturelle­ment, comme celles qui ont été publiées de Dieu, en tant qu’il est auteur de la nature, et qui ont été en vigueur, même avant qu’Abraham fût au monde. Les autres