Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/435

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façon des autres hommes, 1. Cor. 3. 1. 2. 3. Si est-ce qu’il n’a pas défini, ni donné des règles par le moyen desquelles nous sachions discerner ce qui part de la raison naturelle, et ce qui procède de l’inspiration divine.


XV. Puis donc qu’il nous conte que notre Sauveur a donné, ou pour mieux dire, n’a pas ôté aux princes, et aux puissances souveraines dans chaque sorte d’État, l’auto­rité suprême de juger et de décider toutes les controverses touchant les choses temporelles. Il reste que nous voyions, dorénavant, à qui c’est qu’il a commis une pa­reille autorité en ce qui concerne les Spirituelles. Mais, d’autant que cela ne peut être appris que de la parole de Dieu et de la tradition de l’église, il nous faut premièrement rechercher ce que c’est que la parole de Dieu, ce que c’est que l’interpréter, ce que c’est qu’église et, enfin, ce que c’est que volonté et commandement de l’église. Laissant à part que le terme de parole de Dieu est employé quelquefois dans la Sainte Écriture pour signifier le Fils de Dieu, qui est la parole éternelle du Père, la deuxième personne de la bienheureuse Trinité ; je trouve que ce nom se prend en trois façons. Premièrement, en un sens très propre, il signifie ce que Dieu a proféré de sa bouche, comme tout ce qu’il a dit à Abraham et aux patriarches, à Moïse et aux prophètes, ou ce que le Seigneur jésus a dit à ses disciples et à diverses autres personnes. Seconde­ment, tout ce que les