Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/449

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qui leur imposèrent les mains ; mais le choix en avait été fait par le comman­de­ment du Saint Esprit. Il conste du quatorzième chapitre des Actes, vers. 13. qu’ils ont été tous deux apôtres. Qu’ils aient reçu l’apostolat en vertu de ce que par le commandement du Saint Esprit, les prophètes et les docteurs de l’église d’Antioche les mirent à part pour l’œuvre du Seigneur, saint Paul lui-même le montre, Rom. 1. vers. I., en se nommant apôtre mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu, pour se distinguer des autres. Mais si l’on demande plus outre, par quelle autorité il est arrivé, qu’on a reçu comme par le commandement du Saint Esprit, ce que les prophètes et les docteurs ont dit en procéder dans cette occurrence ; il faudra nécessairement répondre, que ç’a été par l’autorité de l’église d’Antioche. Car, il faut que l’église examine les prophètes et les docteurs, avant qu’on les reçoive. S. Jean avertissant les fidèles d’en user ainsi : Ne croyez point à tout esprit, mais éprouvez les esprits, s’ils sont de Dieu, parce que plusieurs faux prophètes sont venus au monde. Mais, quelle église est-ce qui a dû pratiquer cela, si ce n’est celle à qui l’Épître est adressée ? Pareillement saint Paul reprend les églises de Galatie, de ce qu’elles judaïsaient, Galates 2. 14. bien qu’il semblât que saint Pierre fût auteur de ce qu’elles faisaient, et qu’il leur dût servir de garant ; car, ayant dit qu’il avait redargué saint