Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/450

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Pierre même en ces termes : Si toi qui es juif, vis néanmoins comme les gentils et non comme les 7uifs, comment est-ce que tu contrains les gentils de judaïser ? Peu après il les interroge dans cette sorte : Je voudrais seulement entendre ceci de vous, avez-vous reçu l’esprit par les œuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ? Galates, 4. 2. D’où il appert que c’était le judaïsme qu’il reprenait aux Galates, bien que l’apôtre saint Pierre les obligeât à judaïser. Puis donc que ce n’était point à Pierre, ni à aucun homme mortel, mais aux églises à déterminer quels étaient ceux qu’elles devaient suivre comme leurs docteurs, celle d’Antioche avait la puissance de choisir les siens, et d’élire ses prophètes. Or, d’autant que le Saint Esprit sépara pour son service les apôtres Paul et Barnabas, par l’imposition des mains qu’ils reçurent des docteurs choisis en cette manière ; il est évident que la consécration et que l’imposition des mains sur les principaux ou souverains docteurs de chaque église appartient à ceux du même ordre en chacune d’elles. Les évêques qui étaient aussi nommés prêtres (bien que tous les prêtres ou anciens ne fussent pas évêques), reçurent les sacrés ordres de la main des apôtres (car il est dit en l’histoire des Actes, chapitre XIV. vers. 22. que Paul et Barnabas ayant enseigné en Derbe, en Lystre et en Iconie, établirent des anciens par chacune église) et par celle aussi des autres évêques,