Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/463

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article XXII) de cette puissance de convenir dûment en une seule assemblée ; ceux qui sont d’une église ne sont pas tenus d’obéir aux autres qui sont d’une communion diverse et leur désobéissance ne peut pas mériter l’excommunication. Que si l’on me met en avant, que les princes étant membres de l’église universelle, ils peuvent être excommuniés par l’autorité de cette même église catholique : je répondrai, que cela ne touche point à notre question ; parce que l’église universelle (comme il a été dit art. XXII) n’est pas une personne, de laquelle on puisse dire qu’elle a fait, délibéré, ou ordonné quelque chose qu’elle a excommunié, qu’elle a absous, et enfin, à laquelle on puisse attribuer de semblables actions personnelles. Aussi, elle n’a point de modéra­teur, ni de chef en ce monde, au commandement duquel elle puisse s’assembler toute et entrer en délibération. Car, être le directeur général de l’église universelle et avoir la puissance de la convoquer, c’est, dans mon sens, le même que d’être le recteur et le maître de tous les chrétiens de la terre, ce qui n’appartient qu’à Dieu seul.


XXVII. J’ai fait voir ci-dessus art. XVIII, que la puissance d’interpréter les Saintes Écritures ne consistait pas en ce que l’interprète peut impunément proposer aux autres son opinion et leur exposer de vive voix ou leur